Samedi 5 août 2006 à 18:24

"Un serin vole du miroir, et se perche sur son épaule, "un nouvel ami", dit-elle, et elle l'attira sur sa main. "Il est destiné à mes petits. Il est si joli ! regardez le. Quand je lui donne du pain , il bat des ailes, et becquète si gentiment ! Il me baise aussi : voyez"
Lorsqu'elle presenta sa bouche au petit animal, il becqueta dans ses douces lèvres..."Il faut aussi qu'il vous baise", dit-elle, et elle me tendit l'oiseau. Son petit bec passa des lèvres de Charlotte aux miennes, et ses picotements furent comme un souffle précurseur, un avant goût de jouissance ampureuse... "Il mange aussi dans ma bouche", dit-elle. Je détournai le visage."

Lundi 5 juin 2006 à 20:43



"Par moments, l'Homme a besoin de prendre le temps et de s'arrêter pour réfléchir... et cela, seul l'Homme est capable de le faire..." (Masamune Shirow)

 Kusanagi et le premier ghost in the shell, vraiment fascinant. Autant je m'interesse au Japon et plutot au cinema coreen(l'ile, peppermint candy, old boy, primtemps ete automne hiver et primtemps) plutot qu'au phenomene de mangas. Mais il faut dire que par rapport à mon système de pensée, je suis persuadé que Mamoru Oshii a absolument compris certaines choses. Tout d'abord l'idée d'amour platonique qui s'exprime entre Batou et Kusanagi par cette idée d'inaccomplissement, comme si une chose particuliere retenait le couple, et que ce couple en soit "humain" serait peut être destructeur malgré la notion de famille qui est envié par les protagonistes de ce même amour platonique.

 La scène la plus interessante de ce ghost in the shell demeure pour moi le moment ou Kusanagi plonge pour ensuite remonter à la surface. C'est l'impression du mirroir de l'existence qui est quelquepart etudié. Chaque matin on se regarde dans la glace, on verifie l'etat de ses cheveux, celui de ses dents, et finalement l'on s'habille. Ce que l'on voit de nous c'est quelqu'un en costard ou un etudiant, quelqu'un d'humain. Or donc nous nous voyons autrement que ce que nous sommes et nous travaillons parfois à une perfectibilité afin que le mirroir devienne un nous veritablement.  A savoir que certains ne font pas attention à cette perfectibilité du soit, personellement j'y fais attention... Peut-être que toutes ces images mirroirs et ces modes vestimentaires sont de vastes sentiments de schizophrenie, et que ceux qui se creent un faciès mental original deviennent les propres personnages d'un moi qui ne cesse d'entrer dans la partie que nous refoulons. Aussi parfois s'approcher de ce que nous sommes dans l'etat perfectible fait peut être chasser le naturel, or le naturel ne revient pas au galop et parfois il s'efface même si l'on atteint jamais l'image symbolique que l'on a de nous, on devient autre mais peut être que cet autre naturel acquiert de nouveaux defauts et que l'image du mirroir est differente. Autre chose: il est vrai que l'enfant, vis à vis du monde, n'existe pas. L'enfant n'aime pas de l'amour qui cree le couple et il porte un regard denué de jugements sur le monde, l'enfant s'emerveille d'un rien. L'adulte commence à exister par l'acquisition du ressenti et par une meilleure expression des sentiments(kusanagi dit d'ailleurs être passé du stade enfant au stade adulte). Le passage à l'age adulte est donc en soit une evolution mais qui inclut de nouveaux sentiments qui deviennent plus forts et plus personnels... Alors ghost in the shell nous pose plusieurs questions... Est ce que les sentiments amenent à la preuve de l'existence veritable des choses ? Peut t'on grace à une vision poetique revenir au mode de pensée de l'enfant tout en gardant les questionnements de l'adulte ?

Silence, qui ne voulait pas que son blog se fasse supprimer et qui voulait rendre hommage à Ghost in the shell :)


Mercredi 3 mai 2006 à 1:37




 Il fut des economistes de tous bords qui dirent que tout etait achetable ou que les individus comme certains animaux etaient des données productives... On a inventé les machines ensuite et les animaux revinrent à la vie, ou à la mort industrielle.
 L'economie est une machine , une immense toile d'araignée malgré tout, elle est une entité vivante mais du genre de l'androide. L'humanité et la vie sont en effets des choses que je me refuse à faire entrer dans le carcan economique.
 La vie est gratuite comme l'est la nature et pourtant on argumente en faveur de la natalité comme un phenomene politique. Bientot avoir des enfants sera une synthese purement scientifique, on s'achetera un enfant par l'intermediaire d'une autre.
 Nos enfants naissent avec de plus en plus d'allergies et nous avons de plus en plus de mal à en avoir. Les hommes ont un taux de spermatozoide de plus en plus pauvre.
 L'avenir fait de l'industrie des bébés eprouvettes est t'il si lointain ? Peut t'on veritablement applaudir les progres scientifiques dans ce domaine ?
 Est ce que se placer contre ce systeme qui permet à certains d'avoir des enfants par un autre intermediaire que l'adoption est un conservatisme motivé par une ancienne morale religieuse ?
 La vie ne s'achete pas, la vie ne devrait pas se vendre... La vie n'est pas economie, et lorsque nous entrons dans notre bureau avec un Cdi en main pour la premiere fois de notre vie nous ne sourions pas mais sommes mal à l'aise...
 Et on se pose la question de savoir si nous ne sommes pas à cet instant precis en train de nous projeter dans notre futur. Un futur en tant que vieillard entouré de petits enfants, nous leur conterons notre histoire qui n'en est pas une parce qu'elle n'a rien de vivant...

Lundi 10 avril 2006 à 0:25




Noir et blanc... Blanche, la cigarette épuisée dans le cendrier, l'image même du carcan de l'ennui. Alors, c'est si moche que cela l'ennui ? Un cadavre de cigarette nous représente t'il la mort ?
 Rien n'a plus de goûts, reste nos rêves et nos regrets. Est ce que tu te souviens de... ? Je m'en souviens oui et je souris, discussions au clair de lune pour n'aller nulle part, histoire d'errer.
 Des foules et des foules dans les rues, des foules banales, des foules comme des milliers d'insectes, des foules d'humains qui ne respirent pas assez l'humanité.
  Comment sortir de l'ennuie ? Quelques livres, quelques sorties, tout semble identique, alors on cherche à goûter des choses anodines et à revenir seul sur les instants passés les jours précédents.
  Des sourires, des paroles, de l'intime, rien d'autre. Le voyageur m'ennuie, le fêtard m'ennuie...
 Quelques pays à goûter légèrement, ou se faire des oeuvres d'arts sans jamais voyager (comme le Douanier Rousseau)...
 Des sentiments surtout, châtions ce manque de goûts par un peu de poésie ! Forçons nos sens...
 
La lumière de la lune qui se reflète dans l'eau est bien plus belle que tous ces éclairages artificiels, ils ne rivalisent en aucun cas avec ma belle dame.
 Ces bois obscures et lointain obscurcissent mes pensées et me donnent un sentiment fort agréable de frisson et de peur. Je ne veux pas de manèges pour me faire peur, je veux marcher avec un ami dans un bois sombre sous la voûte céleste et entendre d'étranges bruissements.
 Je veux écouter les oiseaux chanter alors que l'aube ne s'est pas encore levée, je veux sentir le vent sur mes cheveux et me laisser emporter.

  Il faut redescendre de ton monde, la réalité est ennuie, la réalité est la science, la réalité est le temps qui passe ... Les jours se suivent et se ressemblent, je suis sauvé pardon, Nous sommes sauvés par de petites lucioles temporelles et des fragments de poèmes qui nous permettent de déclarer du bout des lèvres que le monde est  merveilleux.

 


Mercredi 29 mars 2006 à 20:22



Je viens de remarquer une chose étrange... Il a suffit de quelques minutes passées à disposer du linge sur un séchoir. J'eus alors une subite contemplation : mes yeux cernés venaient de découvrir une beauté mystérieuse au sein de simples pinces à linge. Une vision désintéressée sur l'ouvrage me permit de remarquer le contraste entre ces pinces à linge multicolores et les vêtements sombres. Je pu aussi sentir la fraîche odeur de propreté, différente selon la lessive  utilisée...
 Les pinces à linge sont de petites danseuses exotiques, des papillons qui viennent se poser sur les vêtements... Des monstres aussi, ou des espèces de sangsues qui ouvrent leur grande bouche dentée pour venir saisir goulûment les vêtements...
 De balcons en balcons, au gré des fils , faisant danser les vêtements à la brise. Appelant à l'apaisement du printemps ou à la douceur d'un été lorsqu'on les observe, un symbole rafraîchissant et familier également, tout ceci derrière un simple objet : une pince à linge.



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