Lundi 5 juin 2006 à 20:43



"Par moments, l'Homme a besoin de prendre le temps et de s'arrêter pour réfléchir... et cela, seul l'Homme est capable de le faire..." (Masamune Shirow)

 Kusanagi et le premier ghost in the shell, vraiment fascinant. Autant je m'interesse au Japon et plutot au cinema coreen(l'ile, peppermint candy, old boy, primtemps ete automne hiver et primtemps) plutot qu'au phenomene de mangas. Mais il faut dire que par rapport à mon système de pensée, je suis persuadé que Mamoru Oshii a absolument compris certaines choses. Tout d'abord l'idée d'amour platonique qui s'exprime entre Batou et Kusanagi par cette idée d'inaccomplissement, comme si une chose particuliere retenait le couple, et que ce couple en soit "humain" serait peut être destructeur malgré la notion de famille qui est envié par les protagonistes de ce même amour platonique.

 La scène la plus interessante de ce ghost in the shell demeure pour moi le moment ou Kusanagi plonge pour ensuite remonter à la surface. C'est l'impression du mirroir de l'existence qui est quelquepart etudié. Chaque matin on se regarde dans la glace, on verifie l'etat de ses cheveux, celui de ses dents, et finalement l'on s'habille. Ce que l'on voit de nous c'est quelqu'un en costard ou un etudiant, quelqu'un d'humain. Or donc nous nous voyons autrement que ce que nous sommes et nous travaillons parfois à une perfectibilité afin que le mirroir devienne un nous veritablement.  A savoir que certains ne font pas attention à cette perfectibilité du soit, personellement j'y fais attention... Peut-être que toutes ces images mirroirs et ces modes vestimentaires sont de vastes sentiments de schizophrenie, et que ceux qui se creent un faciès mental original deviennent les propres personnages d'un moi qui ne cesse d'entrer dans la partie que nous refoulons. Aussi parfois s'approcher de ce que nous sommes dans l'etat perfectible fait peut être chasser le naturel, or le naturel ne revient pas au galop et parfois il s'efface même si l'on atteint jamais l'image symbolique que l'on a de nous, on devient autre mais peut être que cet autre naturel acquiert de nouveaux defauts et que l'image du mirroir est differente. Autre chose: il est vrai que l'enfant, vis à vis du monde, n'existe pas. L'enfant n'aime pas de l'amour qui cree le couple et il porte un regard denué de jugements sur le monde, l'enfant s'emerveille d'un rien. L'adulte commence à exister par l'acquisition du ressenti et par une meilleure expression des sentiments(kusanagi dit d'ailleurs être passé du stade enfant au stade adulte). Le passage à l'age adulte est donc en soit une evolution mais qui inclut de nouveaux sentiments qui deviennent plus forts et plus personnels... Alors ghost in the shell nous pose plusieurs questions... Est ce que les sentiments amenent à la preuve de l'existence veritable des choses ? Peut t'on grace à une vision poetique revenir au mode de pensée de l'enfant tout en gardant les questionnements de l'adulte ?

Silence, qui ne voulait pas que son blog se fasse supprimer et qui voulait rendre hommage à Ghost in the shell :)


Par Aimeline le Jeudi 15 juin 2006 à 16:29
:} ahh ghost in the shell... ça me redonne envie de les visionner une Nième fois (tiens c'est vrai, où j'ai pu mettre la retranscription manuscrite de ttes les paroles... :p (boulot d'acharnée))
Par secret-life le Lundi 17 juillet 2006 à 18:31
Cher Silence, permettez moi de vous crier mon admiration... Vos écrits embrasent mon coeur et jettent mon âme dans le trouble... Votre texte " Mystérieuse rencontre " et l'article "Une rencontre" qui en découle sont particulièrement émouvants et profonds. Et votre nouvelle "la tragédie du cygne", poignante et magnifiquement écrite m'a profondément bouleversée. Merci.
 

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