Mercredi 26 octobre 2005 à 15:13
Une histoire de ma propre plume pour les amteurs d'histoires courtes et de litterature merdique...
L�absence diminue les
Médiocres passions et
Augmente les grandes,
Comme le vent éteint les
Bougies et allume le feu.
La Rochefoucauld
La tragédie du cygne
Le monde n'est que possessions et dépossessions�
La plus belle possession est l'amour
La pire dépossession est l'amour
Plus une possession est belle plus la dépossession est douloureuse
Et enfin quand l'on désir posséder ce que l'on ne possède pas cela est davantage douloureux, suivant le degrés de ce que l'on ne possède pas, là aussi lorsque l'on désir posséder l'amour et que l'on n'y arrive pas c'est la miséricorde qui s'empare de notre être�
Parfois, quand je traversais l'autoroute le soir, mon coeur battais étrangement et mon esprit se troublait .L'autoroute : le destin, le temps qui passe, la mélancolie.
La lune était pleine quand je traversais cette autoroute et elle brillait d'un éclat singulier ...
J'ai toujours pensé à elle ... Mon bonheur, mon malheur, ma gaieté, ma tristesse, mon étoile filante à l'agonie ...Pauvre amour, pauvre destinée que la mienne ...J'avais vingt-cinq ans, elle en avait vingt, jeune et belle elle reflétait la nature et s'harmonisait avec elle .Elle avait pour nom Zoé, pour handicap la cécité. Elle sentait le doux parfum des roses, elle qui ne pouvait les voir ...Nous nous sommes rencontrés il y a 50 années précisément �Elle marchait dans la rue ... un homme presse bouscula cette petite fée, qui tomba a la renverse. J'accourus pour la relever :
Ca va aller ?
Oui enfin je crois, je suis aveugle ...
Puis-je vous inviter à boire quelque chose ?
Mais volontiers
Et c'est à la terrasse d'un café, un délicieux matin d'été que les voix s'harmonisèrent, que les senteurs du café partage avec elle m'enivra, que je la vis sourire alors qu'elle pensait à la tristesse ...
Elle avait un visage divin, des petites lèvres roses qui laissaient entrevoir des dents blanches comme neige, une chevelure de comète qui avait pour couleur la teinte du dieu soleil ...
Et ces yeux n'étaient pas ceux des aveugles, sa cécité n'était pas de naissance. Ils étaient d'un vert foncé il étaient d'une expression si féerique, si féminine, si belle ! Je fixais les deux grands yeux mélancoliques encore et encore ils étaient tel une étoile éteinte, un gouffre sans fond, un océan vert ...
J'étais amoureux
Notre relation continua ... je l'appelais souvent mais l'on ne se voyait que trop rarement ...
Elle n'était pas tout à fait séduite, il fallait opérer par les mots et les actions ...
Si elle pouvait voir l'homme repoussant que j'étais, jamais cet ange n'aurait pris un café avec moi ...
Je souffrais d'elle chaque jour, chaque nuit. Mes souffrances s'amplifiaient : zoé était une drogue dure ...Un rêve, mon rêve je ne pouvais plus m'en passer Alors un jour , dans ce vieux lac envasé et pollué , je l'invitais ...Le coucher de soleil était magnifique . Mais le lac était bel et bien difforme. Je décidais de lui définir l'endroit comme un paradis comme à chaque endroit ou l'on allait ...L'eau est claire, limpide et émet quelques somptueux reflets bleutés tel un diamant ...Le soleil se couche, sa couleur est d'un rouge orangé divin, il y a un saule pleureur au bord du lac, à ta droite. Ses branches touchent presque l'eau et son vert se marie d'une façon sublimissime avec les reflets bleus du lac.
Mais, surtout il y a deux grands cygnes blancs, ils sont beaux, silencieux ... Ils se donnent des caresses de leur bec et nagent en harmonie avec l'eau claire ...Leur blancheur est tel ton sourire, leurs plumes sont intactes et équilibrées .Ils rencontrent l'eau, l'arbre et le coucher de soleil, ces deux cygnes ont l'air amoureux, innocents, et leur coeur doit être d'une clarté égale à leur plumage. Toute cette description n'était qu�illusion, ces yeux bougeaient en tout sens comme pour tenter de voir la magnificence de ma description.
Elle ne voyait pas
Elle se mit à pleurer ... Les cygnes ! Je veux les voir ...
Et je la serrais dans mes bras en essuyant ses larmes du bout des doigts ...
Ne pleure pas, un cygne tu en es un !
Et toi es tu un cygne ?
Je suis un cygne spirituel
Pourquoi spirituel ?
Mon apparence est laide comparée à mon reflet sur l'eau qui est d'une clarté infinie.... Tu comprends ?
Oui ! Mais je ne pense pas que tu sois laid, sois bien dans ton corps !
Cette remarque m'avait touché, j'étais laid pourtant et je ne pouvais admettre le contraire, j'avais assumé cette laideur. Et en cela je cultivais mon jardin spirituel pour y faire pousser le reflet d'un cygne dans une l'eau clair ...
Zoé Zoé petite Zoé, je crois que je t'aime !
Oh!je
Et l'on s'embrassa, là sur ce lac terriblement pollué où se côtoyait des espèces de canards plus laides les unes que les autres ... Là ou les bouteilles en plastiques et les sachets chantaient la symphonie la société de consommation et du gaspillage ...
Seul le soleil enchantait l'endroit ...
Mais j'étais dans un intense bonheur ...
L'amour que je cherchais était arrivé et il allait bien plus loin que l'échange physique qui gouverne la plupart des relations ...
Elle vivait chez ses parents. Nous allâmes d�abord chez les miens qui étaient en fait extrêmement heureux de me voir sortit de ma dépression sentimentale et ils la trouvèrent charmante �.
Mon fils, je crois qu'un ange tu as trouvé, s'il te plaît ne lui fait pas de mal, félicitations, je souhaite à votre amour de durer toujours �
L�entrevue avec ses parents fut bien différente, ils me trouvaient laid et mal habille
Ils m'harcelèrent de questions :
Que faites vous dans la vie ???
Ecrivain madame
Ah ! Et quels livres avez-vous écrits ??
J�ai écrit l'harmonie du cygne madame
Cet ouvrage m'est inconnu, vous me le ferez lire �
Son père, lui, la regardait profondément et tentait d'examiner les sentiments de sa fille envers l'être repoussant qu'il avait devant ses yeux.
Il conclut hâtivement par ses observations paternelles qu'elle m'adorait, mais il plissait les yeux soupçonneux.
Comme si, pour lui, il était impossible que l'amour soit total, magnifique et constant � Et que dans notre cas, cala était teinté d'étrangeté.
Les discours étaient simples.
Sa mère posa la question de la rencontre
Il y a 6 mois que nous nous sommes rencontrés, depuis ces 6 mois ma vie est un paradis, Paul est merveilleux, il me fait voir ce que je ne peux voir, il me fait goûter à la beauté des choses simplement par la mélodie de sa voix.
Je l'aime maman
Le repas se termina et nous repartîmes
Il me fait voir ce que je ne peux voir .Ce que je lui faisais voir, personne ne pouvait le voir, elle voyait le bonheur, j'insérais de la féerie et de l'onirisme en elle. Je lui faisais voir le monde tel que je le rêvais, sa vision du monde avait changé de par mes paroles. Mais le réel était pourtant affreux � Je vivais sur les prêts de mes parents et d�autres créanciers. Il y avait bien longtemps que je n'avais pas écrit. Le seul livre qui parut de moi était la symphonie de la miséricorde. Il ne s'était pas vendu beaucoup. Mais j'en avais tiré tout de même un petit pécule. J'écrivais parfois aussi pour des journaux. Nous vivions dans un appartement mal arrangé et au faciès extérieur extrêmement repoussant. Je lui avais décrit un tout autre lieue�
L'immeuble est d'une architecture moderne, ces vitres sont parfaites. Il y a partout autour de l'immeuble arbres et fleurs qui s'y plaisent, on peut parfois apercevoir de petits chatons se promener en bas de cet immeuble. Les locataires sont serviables, polis et de bonne éducation.
Elle souriait, mais cette description n'était que paradoxes.
Toujours elle riait, dans chaque endroit elle souriait, les sans abris qui jouaient désespérément de la flûte dans les rues de Lille lui apparaissaient comme des bien heureux .La société était une harmonie pour elle. Elle me dit un jour : te voir sourire je ne le peux, t'entendre rire je le veux !
Elle qui était toujours heureuse et resplendissante, à qui je faisais goûter pomme d�amours et crèmes glacées, à qui je faisais sentir la rose et la fleur de lys .Elle me trouvait bien mélancolique dans un tel paradis ! Mais tout mon argent se dépensait pour elle en fleurs, en gourmandises et en parfums. Je commençais à réemprunter, on commença à me réclamer.
Elle disais, petit Paul n'a de cesse pour moi de dépenser, il va mettre en doute tout ses créanciers et ses parents encore devront rembourser ! Que l'amour reste à jamais !
En fait, la solution était bel et bien d'écrire un livre qui en nombre se vendrait.
Je ne savais quel sujet traiter, ma dépression qui m'avait permis d'écrire mon premier ouvrage n'était pas présente. Et les histoires de gaieté n'intéressent pas la société !
Mais j'avais repensé à ma réponse face à la mère de Zoé. Et quelque part dans un cahier j'intitulais l'harmonie du cygne. Le livre que j'écrivis était un concentré de l'amour naturel et poétique que je vivais. Il était court mais plutôt bien fait.
On en vendit peu comme à l'accoutumée, mais un peu d'argent tout de même j'en tirais et mes créanciers se rassuraient. J'avais gardé aussi un article qui faisait l'éloge de mon ouvrage, un éloge littéraire timide et discret mais qui était bel et bien là pour témoigner qu'il y avait tout de même des personnes qui aimaient me lire.
Zoé quant à elle faisait de la sculpture (conceptuelle) malgré son handicap. Ses oeuvres pouvaient s'inscrire dans un certain type de modernisme et elle participait parfois à de petites expositions.
Une oeuvre d'elle me choqua « l'envol du cygne », la sculpture était peinte en noir et ressemblait extrêmement bien au cygne. Mais ce cygne était entièrement noir avec des ailes rouges, d�un rouge puissant et violent, avec un oeil blanc comme un néant tel qu'elle lavait demandé à son artisan/assistant.
Un jour elle m'apprit que ce même assistant la convoitait voulait la caresser et qu'elle avait peur, qu'elle ne savait pas quoi faire.
Elle me dit : « dois-je être en colère une fois dans ma vie ? »
Je lui est répondu oui tu le dois.
Alors l'assistant fut chassé et il lui cria ceci :
Reste avec ton monstre difforme qui vit aux crochets de la société, qui te fausse tout et qui t�aime uniquement pour ta beauté.
Cette simple phrase l'avait fortement choqué et elle vint me la répéter.
Es-tu si laid ? Est-ce vrai que tu me décris le monde d'une manière fausse ?
Paul ! Paul ! Répond moi !
Je lui disais que non ! Le monde était tel que je lui décrivais�
Horribles mensonges que je clamais !
Ces mensonges et cette histoire étaient le présage d�événements bien mauvais.
Un jour alors qu'elle traversait seule avec son chien�
Un chauffard ivre mort la percuta avec une violence inouïe.
On m'annonça la nouvelle�
Sur le champ j'accourus, mon coeur battait, battait à une cadence insoutenable, ma course était fougueuse, bestiale, effrénée.
Je vis les secours et là à terre � son visage ensanglanté
Quelle horreur ! Je criais : NOON ! NOON !
Zoé Zoé Zoé j�hurlais .Son visage était inerte, souillé par la réalité de ce monde, la dureté du macadam le sang coulait coulait �
Ce sang rouge que jamais je n�avais vu se répandait, ses lèvres étaient dures mornes, l�océan vert de ses yeux étaient à demi fermé l�océan l�océan il allait peut être a jamais disparaître, ce vert si merveilleux,sa bouche était à demi ouverte prête à sourire �Son corps fut mis dans l�ambulance qui se dirigea en trombe vers l�hôpital�
Et son sang dans mes mains je pris, il coulait coulait dans ma paume �
Je me le frottais sur mes joues en pleurant en hurlant au ciel�
Je courus ensanglanté à l�hôpital dans une intense furie, je bousculais le personnel et même les handicapés.
On me dit :
On a réussi à la sauver elle ne va pas mourir�
Mais elle est dans un coma très profond�
A partir de ce jour, à ses chevets je restais, une rose chaque jour j�amenais�
En pleurant j�écrivais, j�écrivais �
Un jour on me dit : Elle, elle ne vit presque plus elle va bientôt partir�
Un an de coma s�était passé, l�aboutissement du bonheur intense, le malheur totale, l�ange allait disparaître on lui avait couper les ailes, sa flamme s�était éteinte, le monde lui avait rappelé tout les malheurs qu�elle n�avait pas vue, pas vécue en l�espace d�une second.
Je devins fou et en pleine nuit j�emportais son corps dans une ambulance�
A mes risques et périls
Je l�ai installé dans ma nouvelle maison, mes livres s�enchaînais et se vendais bien.
J�y avais construit une chambre froide�
J�y avais placé des ours en peluche d�elle,ses crayons,son manteau,ses draps,son oreiller et je plaçais son corps ici , il se congela�
Le temps passa, je vendais énormément de livres j�étais riche.
Une femme m�a fait part de sa vénération envers moi, elle vénérait mon esprit.
Et c�est à trente-cinq ans que je me mariais�
Elle ne connaissait mon terrible secret�
La chambre à couchée ou mon amour, l�innocence, la beauté et le bonheur ainsi que la joie de vivre de Zoé étaient resté figés. Ma femme m�aimait mais elle ne comprenait pas ma mélancolie ambiante�
Je vécue dans cette état de mélancolie avec elle jusqu'à mes soixante quinze ans�
Je rachetais les terrains à coté de ma maison, y fit raser les anciennes habitations et j�y construis un lac magnifique empli de saules, de nénuphars et de senteurs florales.
Mais surtout, un couple de deux magnifiques cygnes y vivait�
En vieillissant j�étais devenu encore plus laid et pire encore ! Je devenais un peu chicaneur et le jeune homme que j�employais peinait à me supporter�
Un beau jour ma mélancolie et mon amour pour elle me firent sentir que le temps avait passé, que j�aimais une image et qu�il était temps de quitter ce monde.
J�ai chassé mon valet�
Dans sa chambre je suis allé, toutes les portes j�ai ouvert et je l�est regardé, une dernière fois �
Tout allait fondre, la porte était ouverte mais je partais�
Au bord de ce lac que j�avais décrit, je contemplais une dernière fois les cygnes, l�eau les saules pleureurs.
Et c�est là que je me suis jeté à l�eau�
Ainsi Paul était mort, à 75 ans il s�était suicidé, il ne s�était jamais remis de son amour pour Zoé.
Le temps n�avait rien fait. Et son horrible chambre glaciale rassemblait les souvenirs de son amour passé. Mais je vais vous raconter la suite :
La chambre glaciale dégelait, les ours en peluche pointaient le bout de leur nez, les bouquets de roses étaient comme au premier jour, les photos de Zoé souriant avec Paul réapparaissaient�
Les poèmes qu�il lui avait écrit se rematerialisaient�
Partout les fleurs qui emplissaient la chambre dégelaient et s�ouvraient�
Une senteur florale se fit ressentir dans la chambre�
Mais surtout le corps de Zoé dégelait, dégelait, sa magnifique beauté réapparaissait�
Quelques minutes après que tout fut dégelé, l�incroyable se produisit�
Zoé sortie du coma�Elle était presque nue, seul un drap la recouvrait�
Ses yeux s�ouvraient, ils étaient plus verts qu�avant, une harmonie merveilleuse �
Elle avait recouvert la vue�
Elle se leva et regarda la chambre avec la porte ouverte et l�escalier montant qui donnait sur la cave.
Mais ou suis-je ? et ce terrible accident ? Paul ! Paul !
Elle s�arrêta face au silence mortel �
Elle examina les oursons,les roses,les poèmes mais elle ne vit pas les photos�
Elle croqua une pomme à peine dégelée et d�une rougeur similaire à un coquelicot�
Elle sourie, quelle surprise cette nouvelle maison !
Elle vit une fiche clinique :
Zoé Assernaiev, tombée dans le coma le 25 mai 2000 à 18h30, renversée par un chauffard ivre.
Dans le coma ? et je viens d�en sortir ! Paul, Paul va être heureux !
Elle se couvrit du drap blanc et monta les marches de la cave.
Quelle grande maison ! Sans doute quelques mois ont t�ils permis qu�il devienne un riche écrivain !
Oh Paul Paul !
Mais pourquoi ne suis-je pas restée à l�hôpital ?
Enfin, dit elle en souriant, Paul doit être ici quelque part !
Alors elle monta et découvrit la villa de son bien aimé �
Le lac avec les cygnes devant elle�
Elle eut des rires et dansa dans le séjour�
Paul ! Paul !mais ou est t�il ?
Elle examina chaque pièce jusqu'à la chambre.
Là il y avait une photographie d�un mariage�
Une femme et un homme horriblement laid souriaient et se tenaient la main.
Ah ! il faudra qu�il me présente cet ami là !
Je vois, je vois ! Tout est magnifique ici, il n�avait pas menti ! Je vois, je vois !
Mais alors combien de temps a passé ?
Elle sortit près du lac
Sur une petite table il y avait un calendrier�
L�horreur ! 10 Août 2050 ! elle eut un cri horrible et strident�
50 ans ont passé, 50 ans ont passé�
Elle pleurait comme un enfant�
Je suis encore jeune ? Elle releva les yeux et ris�
Cela doit être un calendrier factice, c�est Paul qui l�aurait confectionné ?
Mais la nuit tombée Paul ne revenait pas�
Et Zoé ne comprenait pas�
Elle mangea et alla dormir dans le lit de Paul�
Le lendemain matin, elle décida de se baigner dans l�eau pure et limpide du lac�
Nue,elle se dit : « si Paul revient il sera agréablement surpris »
Mais l�horreur se produisit : elle découvrit le cadavre d�un vieillard�
Une de plus, elle courut et cria nue dans le jardin�
Puis elle sortit le corps de l�eau et fouilla les papiers du vieillard difforme�
Tiens, encore cette photo de mariage, c�est le même homme.
Son c�ur battait vite , si vite , à une rythme insoutenable�
Elle découvrit une carte d�identité :Paul Callam avec une photo qui correspondait à l�horrible cadavre�
Elle hurla au ciel et en pleurant elle se jeta à l�eau�
A peine fut elle entrée dans l�eau qu�avec le choc de son éveil du coma 50 années après et la macabre découverte qu�elle fit une crise cardiaque.
Le cadavre du vieillard à l�eau elle avait jeté, les deux cadavres se rejoignirent en surface�
Et les deux cygnes du lac s�envolèrent ensemble et jamais plus ne revinrent�
On a dit que Paul Callam avait noyé une femme et s�était suicidé par la suite .Mais on fut surpris de découvrir le corps de Zoé intacte alors qu�elle était portée disparue depuis 50 ans�L�affaire se médiatisais .Et l�on parla du terrible secret de Paul Callam pendant bien des années, mais surtout un livre resta : La tragédie du cygne�Paul avait écrit cet ouvrage un peu avant sa mort�La villa de Paul Callam devint un musée .La pièce la plus contrôlée et que l�on ne pouvait voir que derrière une barrière était la chambre glaciale .Il y avait là le lit sans draps,les peluches poussiéreuses,des poèmes effacés .Et partout des fleurs sèches qui restaient là symboliquement �
Mais il y avait surtout une rose bleue, magnifiquement bleue avec une rose d�un rouge puissant dans un cadre transparent qui se réfrigérait indépendamment de la chambre et qui fonctionnait encore laissant les deux fleurs intactes�
Enfin, au fin fond du jardin de l�interminable villa se trouvait la sculpture du cygne noir aveugle.
L�inscription que Zoé avait écrite mais que Paul n�avait jamais remarquée y était encore lisible :
« à mon amour, ce cygne spirituel »
Et c�est ainsi que se termina l�histoire du malheureux Paul Callam�
FIN