Soldat, noir soldat, combattant de l'éternel nuit, ami de dame nicotine et de la douce et jolie obscurité nocturne. Chevalier noir, soldat de l'esprit, promeneur des forêts, cœur orgueilleux et capricieux, ton changeant entre délicat et passionné. Etre rongé par le doute et par les cauchemars. Mon histoire n'est contée que par un vieillard, ma musique n'est celle que de trois instruments. La voix lointaine qui sifflote un air qui se perd dans les vents, une guitare qui n'a que trois cordes, et quelques grincements. Agité, dénué de sens, sans cesse malmené par l'ennui, grisé, amputé de volonté. Ame nostalgique et dépassée, esprit primaire et fermé,. J'invective le noblesse d'esprit, droiture et dénie des valeurs monétaires banquier et l'assureur, je leur dis « qu'ils sont mensonges et pourritures, qu'ils sont vices et clowns, qu'ils sont le riche crique de ce monde merdique ». Je soupire car rien jamais ne sera changé, je me ris à l'idée de voir un ivrogne monétaire appelé « trader » engendrer le suicide rituel de sa banque morte vivante qui sous la fée argent finit par ne pas tomber finalement dans la tombe. Je suis un enfant qui pollue l'atmosphère, je suis un assassin et un tueur parce que mon amie s'appelle nicotine. Il y a des gens là haut qui veulent la raccompagner à la frontière dans un avion, des gens là haut, des technocrates.
Les chevaliers tombent et les anges crèvent, mais on annonce que la société sera une civilisation. Civilisation du robot, de la caméra, du fer et de l'acier, civilisation du chimique, de l'espionnage, civilisation de la monnaie de carton, civilisation de rien. La télévision vocifère les restes d'une agora en ruine, envahie par la mousse, la démocratie et la fraternité chancelante sous l'amas des détritus alimentaires estampillés « made in china ».