Elle tombait délicatement, il pouvait la voir si pur et
frêle de la petite et simple maison ou il vivait où qu'il hantait... Son
masque délicat réfléchissait la douce lumière de la neige et du soleil,
ses yeux avaient disparu mais en ses mains il y eut toujours cette
rose qui, au fur et à mesure c'était fanée. Pourtant jamais les pétales
de sa rose n'étaient tombés et il continuait de la peindre d'un
doigt plein d'émotions... La peindre du rouge éclatant qu'elle avait
au début.
Tandis que le corps du fantôme se transformait en une statue face
au spectacle hivernal, ses pensées se mirent à créer une fois encore la métaphore
de la neige. On aurait cru quelques instants que ses yeux réapparaissaient
tant l'émotion à l'intérieur de lui grandissait. Il se mit à répéter ce
qu'il avait toujours répété :
"Doucement quand je la vois tomber ... Si pur et frêle du ciel...
Je sens mon coeur palpiter, palpiter comme pour chercher
Chercher la métaphore, celle que j'ai vu grâce à toi
Celle que j'ai vu au début, lorsque tout à commencé,
Et qu'en cette silhouette lentement je me métamorphosais.
La neige est une chose délicieuse, elle représente l'amour
Son flocon est léger et pur, il tombe au rythme d'une respiration saccadée
Flocon est fait des larmes de joie et de tristesse de l'amour...
Flocon sur ta joue est une douceur, un délicieux baiser sans parfum
Puis Flocon au sol tombe
Là alors il y a demoiselle neige, c'est le couple formé après la séduction
Demoiselle neige peut ne pas accrocher immédiatement
Il y a plusieurs Demoiselles neiges...
Celles qui fondent rapidement et parfois sans larmes
Celles qui résistent malgré un amour perdu et qui lentement se transforment en
glace ou en une boue difforme...
Celles qui durent avec une certaine blancheur et un certain éclat, celles que
les enfants auront choisi pour naître et ensemble construire ce bonhomme
de neige qui peut être la famille
Mais tout fond un jour ou l'autre, me suis je dis. Oui tout fond, triste
fantôme dont tu viens de cueillir la rose...
Pourtant alors que je la laissais tomber, rose délicate, sur cette neige blanchâtre
Je compris que tout n'était pas fini, rien n'était arrêté, quelque part
l'espoir restait
Rappelles-toi fantôme, rappelle toi Silence de ces sommets enneigés
De ces sommets ou la neige ne fond jamais
De ces sommets ou là , de manière impromptu t'apparais à toi pauvre silhouette
le mot éternelle
Oui éternelle au féminin comme l'entité onirique...
Là bas il y a la neige éternelle si rare et en voie de disparaître... Si rare
et exceptionnelle comme ces amours antiques, ceux que l'on a perdu, ceux qui
parfois encore viennent nous surprendre... Les amours "éternelles"
qui jamais ne fonde comme cette neige des sommets, qui pleine de pureté et de
sagesse reste toujours douce et delicate."
Fantôme continuait d'observer à sa fenêtre la neige, elle n'allait pas tenir
bien longtemps se dit-il...
Il aurait pourtant tant voulu reprendre ce chemin pavé que l'aube éclairait.
Sa silhouette à nouveau serait apparue, tout comme le regard qu'il avait pour
Elle.
Mais elle, ou était-elle finalement, qu'était elle devenu ?
Fantôme ne savait pas, et de toutes façons c'est encore seul qu'il devait
l'attendre... Il l'attendrai encore et encore, toujours peut être... Il
l'attendrait...
Lundi 2 janvier 2006 à 14:00
Commentaires
Par ouchi le Lundi 2 janvier 2006 à 14:04
C'est très joli ! Parfois, c'est difficile à lire car les mots se collent. J'ai le même problème sur mon blog. Ca ne vient pas de nous apparemment... Tiens moi au courant pour la suite !
Par Lundi 2 janvier 2006 à 14:08
le merci ! Oui en effet les mots se collent... Je vais essayer de voir ça...
Par Mercredi 4 janvier 2006 à 18:37
le C trés jolie se que tu as écrit sur ton blog
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