Jeudi 25 janvier 2007 à 21:42

 



Il y a dejà bien longtemps que l'aigle ne passe plus ici. La terre a de multiples cicatrices, des veines coupées, elle murmure lentement les soirs ou souffle le vent. Et nos chevaux s'eloignent, et ce qu'on est disparait jour après jour. Mais ne pleure pas, il n'est pas nécessaire de pleurer, il n'est plus nécessaire de souffrir pour un passé. Il faut se souvenir, au fond de son coeur, mais ne pas jouer aux jeux de la haine et lutter comme l'on peut sur ce qui actuellement nous fait souffrir. Si je vois cette immeuble là bas, et cette plaine sous les vents ici alors je défendrai cette plaine mais je ne peux détruire ce qui est dejà construit. Je veux rompre cet ennui , je veux écouter le chant des canyons et voir les troupeaux de bisons courrir dans la réserve. Je souhaite conserver mon coeur et celui du grand esprit, que mon calumet soit celui qui lorsqu'on le passe impose la vérité comme le veut la tradition. Je ne veux pas que l'on me vole mon héritage, notre patrimoine, pour qu'il soit entassé dans des boutiques sans n'avoir plus aucun sens. Nos chevaux s'ecartent et dans la brume disparaissent, Adieu jeune cow boy sans cheval, disparait toi aussi et fais ton chemin parmi les hommes blancs.

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