Jeudi 17 mai 2007 à 23:11

 Des cris qui se transforment peu à peu en des chants lointain. Des voix féminines qui m'encerclent et me tiraillent chaque soir . Un matin la porte en chêne s'ouvrit en grinçant, au dehors la pluie était fine, douce et légère mais soutenue... Quelques timides rayons de soleil tentaient de percer le gris du ciel tandis qu'au village quelques femmes triaient du poisson.
 Des odeurs, partout, et la mer au loin qui jouait sa mélodie, toujours la même, mais procurant chaque fois un plaisir nouveau.
 Et puis il y avait ce curé, et tous les cadavres qu'on repechaient noyés, le soir. C'etait le diable disaient t'ils, des sirènes qui avaient tué les marins. Celles-ci semblaient avoir élu domicile sur un banc de rochers proche du village.
  Les pêcheurs ne cessaient de prier la vierge de les sauver des créatures enchanteresses, cependant personne ne se déclara volontaire pour les chasser. Le curé nous fit réciter des formules magiques , ils nous fit également jeuner, mais rien n'y fit, les marins continuerent de disparaitre.
 Alors aujourd'hui je me décidais à partir, moi le fils du cordonnier, avec une vieille épée qu'on se transmettait de père en fils, à moitié rouillée et témoignagne d'une ancienne participation à une quelconque guerre locale. Un bandeau également et de quoi me boucher les oreilles pour faire face au périple qui m'attendait, j'y ajoutais enfin quelques provisions et de l'eau au cas ou. La forme grisâtre des nuages se reflétait sur l'eau et la pluie faisait danser les eaux calmes de milles petits cercles.
Après quelques heures à ramer, je trouvais le rocher aux sirènes. J'entendis comme une vibration au loin et c'est alors que je vis les diaboliques poissons entourer ma barque. Je mis mon bandeau autour de mes yeux et je serrai mon épée. Je sentis quelquechose cependant, comme une voix étrange qui m'appelait de l'interieur et je me mis à m'endormir.
 Ma barque a dérivé pendant des heures, je ne sais ou . Jusqu'à une espèce d'endroit étrange, il y avait beaucoup d'arbres immenses et antiques, des ronces également et ceux-ci dessinaient les formes si caractéristiques de l'hiver qui font penser à une espèce d'apocalypse. Je décidais de mettre pied sur l'etrange ilôt, j'avais cependant l'impression d'avoir été transporté par une espèce de diablerie mystique.
Je fis le tour de l'ile en trois jours, je me mis à pêcher du poisson,  l'eau commença rapidement à me manquer malgré les deux gourdes. C'est alors qu'ils sont venus me voir, ces affreuses formes vertes et bleus, les fantômes. Il y avait des vieillards en robe, des jeune femmes dans un accoutremment qui m'etait inconnu mais aussi quelques enfants. J'eus d'horribles cris de frayeurs en les voyant, de plus ils marmonaient tous quelquechose dans leur ancienne langue et semblaient me jeter des espèces de sorts. Cependant il semble que rien ne fonctionnait sur ma personne et au lendemain de ce jour je me décidais à partir avec le peu d'eau qu'il me restait.
 Alors que je m'eloignais de l'île, un étrange souffle parcourait l'île et lui donnait un attrait verdâtre qui se mélait aux rayons du soleil. Je vis alors la masse des fantômes s'assembler et hurler des choses dans leur langue. Et puis y eut comme un noir, ce même noir qu'au début de mon periple et une voix interieure "tu n'as rien compris" quelquechose comme ça... Je m'endormais .
 Et lorsque je revins à moi, mon village n'etait plus là, à la place il y avait une étendu naturelle et juste une vieille hutte au bord de la mer. Je me mis à entendre de nouveau des espèces de chants, et je me mis bien vite à enfiler mon bandeau et à prendre mon épee en main, me levant et en faisant des moulinets. Cependant le chant se transforma en de multiples rires qui s'ettouferent ensuite.
 Je retirai mon bandage et je ramais vers la plage ou j'y déposais ma barque. J'entrepris alors d'aller visiter la hutte. J'y frappai. Un homme d'une cinquantaine d'année me répondit et m'examina longuement avant de se mettre à pester dans une langue que je ne compris pas. Il se mit alors à parler dans une langue que je connaissais un peu, elle ressemblait à celle du prêtre lorsqu'il faisait la messe parfois. Du latin, ça devait être ça. Enfin je me contentais d'hocher la tête bêtement et se qu'il trouva le plus approprié à ce moment là, c'est de me mettre un gros coup de bâton.
 Je m'evanouissais ...
 
 

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