L'escalier, pas encore...
Nous résistons ensemble, depuis quelques heures ou depuis quelques jours
Ici le temps n'a plus d'importance, parce qu'ici les jours se ressemblent
Tout est blanc... Et toi tu es noire, et moi mon coeur lutte
Parce que le tiens est ici à somnoler aussi mais dans nos pensées, avec cet intemporalité
on devient gris
Le gris tu crois que ceux qui les emmènent y ont pensé ?
Et si le gris nous amenait là haut, comme les autres, si notre âme grise était
belle et bien insipide ?
Le blanc est pur, vierge, il n'a pas de goût, le gris aussi tu penses ?
Non pour toi il a le goût de la pluie, de l'ennuie, de ce vieux macadam
Le macadam. Tu me contes les chutes à vélo de ton enfance, je ris ?
Je ris, nous avons ri, ils ont eu peur, ils ont trouvé cela étrange
Les dessins au crayon, ils ne signifiaient que notre insouciance, j'aimais
dessiner des monstres
Et toi tu dessinais des bombes. Des bombes pour une petite fille.
Regarde, ils viennent d'arriver, ils prennent déjà l'escalier.
Mais nous pourquoi restons nous là ? Et là haut on dit qu'il y a des chemins
différents
La haut c'est mieux
Et toi et moi c'est ici qu'on se rencontre, que l'on s'aime, nous ne souhaitons
pas être séparés
Nos âmes sont errantes pour eux et pourtant nous sommes immobiles sur ces
chaises à la peinture neige indélébile.
Ils se demandent comment l'on réussi à trouver quelque chose dans ce vide
total, ils se demandent comment nous sommes arrivés à un sens quelque part qui
ne trouve pas d'explications.
Ton attente près de moi, elle m'a fait espérer autre chose que rien.
Ils ne comprennent pas et moi non plus
Je t'ai dit tu es belle tu m'a répondu non
Non
Nos lits d'ivoire sont séparés, est ce qu'on dort vraiment ici quand on dort ?
Tu rêves et je rêve et elle rêve et il rêve et nous rêvons à l'escalier
Encore et toujours l'escalier, ce chapitre qui ne se clos jamais
Tu sais, nous sommes tous les deux héros d'un roman fantastique qui n'a rien
de...
"Non"
Alors c'est la réalité, là ou nous sommes, nous ne rêvons pas et ceux qui
montent sont ici quelques instants aussi.
Il y en a d'autres comme nous, ils résistent différemment je crois, pauvres
hommes de l'escalier
Ils ont beaucoup de travail tu sais
Même ici il y a des meurtres, enfin, ils surveillent, ils sont là pour ça
Tu aimes la nature, comme moi, enfin tu l'aimais
Parce qu'elle était en couleur et que nous étions gris
Ou noir ?
Ta main je ne peux pas la prendre, je ne peux que te regarder
Tu es arrivée en retard. Et je t'ai attendu trop longtemps.
Lundi 20 mars 2006 à 2:40
Commentaires
Par Dimanche 7 mai 2006 à 19:29
le J'aime beaucoup ta façon d'écrire .
Par Mardi 3 octobre 2006 à 7:35
le ouah l'escalier...jolie metaphore, du temps de l'espace, de l'oubli aussi...j'adore...
je crois que je tombe amoureuse de ton blog....
je crois que je tombe amoureuse de ton blog....
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bonne continuation tu as du talent...