Mercredi 5 juin 2013 à 3:06

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Les epitaphes gravés en son nom se repandaient déjà tout autour de lui. Il pouvait ressentir son souffle se couper et l'infini sentiment du vide le parcourir. Oh cela faisait plusieurs années, et il aurait dû mourir d'après l'administration. 

Mais il faisait partie d'une chose un peu à l'abandon. Les blogs ? Ils n'étaient plus à la mode, bien que le support n'avait plus disparu. Autrefois ils résidaient comme une armée desordonnée , on y trouvait de tout, mais chacun , à sa manière, tentait d'apporter un brin de poésie.

Désormais parmi les cercles, les poètes sont veritablement menacés. Je n'en suis pas un, je tente d'y aspirer, simplement. Moi aussi j'ai abandonné le navire lorsque le vent a tourné. J'ai souhaité continuer à ecrire sur le papier.

 Mais je n'osais faire lire ces choses médiocres à personne d'autre que celles qui ont pu partager ma vie ou de proches amis. Cependant j'ai aujourd'hui le sentiment qu'il s'agissait d'une erreur. Imposer aux autres un texte qu'on partage n'a pas la même incidence que de proposer un blog: libres à eux de le lire ou pas, de commenter ou pas. 

 Facebook a tué la poésie, pensais-je . Mais il s'agissait d'être autre chose qu'un grognon et d'agir.  Et si facebook n'est pas fait pour les longs textes et la reflexion, pourquoi ne pas utiliser les reseaux pour faire venir le public disparu des blogs à nouveau ? 

Le problème est vaste . Puisque Facebook , en fin de compte, ne fait pas rencontrer des gens qu'on connaît déjà. Ou disons qu'il est plus difficile d'y capter un public "au hasard".

 Souvenez vous, jadis beaucoup d'entre nous alternaient leurs excursions littéraires sur les blogs avec des excursions musicales sur "myspace". Mais desormais, qui pratique encore ces departementales artistiques , ces routes de campagnes que les gps n'indiquent plus ? Il s'agit d'être "referencé" et d'établir une "stratégie du mot clef" pour survivre à ce flou porté sur la création.

 Je suis coupable de m'être laissé aller à ne plus écrire ici. Voir à écrire de moins en moins regulierement alors qu'il m'a paru incontestable que le manque de création me vidait de mon sens et de ma texture d'individu. Il m'est nécessaire de malaxer à nouveau la pâte du verbe . 

 

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