Lundi 14 janvier 2008 à 18:35


 Poussières, sueur, vieillesse, maturité. Telles sont les prisons d'Enfance ou les milices adolescentes sont reines. Hugues du Puy ne s'était pas débattu, l'acier avait gardé le silence cette fois. Puisqu'Elle l'avait oublié, il n'avait plus rien à perdre. La prison suintait la raison, l'ordre et la sagesse c'etait la demeure des vieillards enfants. Immense labyrinthe, royaume des papillons nocturnes de la boue et de la mousse. De timides vapeurs d'humiditié sussuraint leur bienvenue à l'oreille du chevalier. Leurs volutes ondulaient d'un air sinistre qui se rapprochait pourtant d'un certain erotisme onirique.

 C'est en ces murs qu'il fut mis en une boîte parfaitement carrée que seule une bougie éclairait. Hugue s'approcha de la lueur puis pris sa place auprès d'elle, jetant un regard d'ensemble à la pièce afin de ronger l'ennui qui déjà l'envahissait.
"Comme des milliers de vers qui vous bouffent le foie, ouais, l'ennui ."
Une ombre, des cheveux longs, amples, collées au visage. Une bouche pleine de sillons, entiérement sèche. Une voix douce et brumeuse à la fois. Un corps sec, mince, des ongles rongés. Un petit nez et des yeux ternes.
"Je suis Mademoiselle Tabac, bienvenuedans ma prison. Vois tu cette bougie ? Pour ces types c'est la flamme de l'enfance, la pureté et l'innocence tu vois, ce genre de conneries.
Si tu l'eteins ou si la flamme crève durant la nuit on t'exécutes.
Par contre ils s'ammènent tous les jours pour changer la bougie. Des types sont devenus cinglés à force de vouloir veiller sur leur putain de flamme. La mienne ne s'est jamais éteinte, le flamme de ma prison c'est la raison et l'inspiration, j'suis mademoiselle tabac".

Hugues suivait des yeux la fumée de mademoiselle tabac à l'aide de la pâle lumière de la bougie. Il ressentait la culpabilité étrange d'avoir tué un enfant, culpabilité d'avoir piétiné son corps minuscule, culpabilité de l'avoir tué comme un porc à l'abattoir, culpabilité du sang et de la peur. Il leva des yeux effrayés vers mademoiselle Tabac.
"Peur ! peur du vice qui boursoufle la peau de l'espèce humaine ! Le vice qui suinte de leurs pores, cette putréfaction qui vous explose à la gueule . Partout les valeurs bafouées, et des ves violeurs qui se noient sous leur propre merde dégoulinante ! Des tueurs de vieilles vomissent leurs vices sur les passants. A ton tour d'être bon ! à ton tour de devenir un HUAIN, un HUAIN sans M , sans le m du Monstre . Bienvenue dans l'autre côté de la carte, bienvenue dans le monde malheureux des "gentils"

Tu sais mon vieux ? La guerre approche, on va avoir besoin de nous putain de merde. Et donc, maintenant, fait gaffe à la flamme, et fume donc une cigarette , j'suis magicienne, je les fais naitre quand je veux et ou je veux.

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