Dimanche 17 juin 2007 à 4:12

L'angoisse , continuité absolu d'une société ou on en demande trop. Je suis parrain d'un enfant qui encore dans le ventre de sa mère fut destiné à "devenir médecin" . Bien sur les bébés sont tous beaux et intelligents et deviendront des adultes beaux et intelligents.
L'angoisse que ses gosses n'aient pas d'avenir remplace celle d'etablir un foyer stable pour les nouveaux parents. Ils payent leurs impots, mais ils angoissent pour leur enfant.
 C'est certes normal, mais la crise d'adolescence ne serait pas aussi dur à supporter pour certains parents s'ils se mettaient dans la tête que leur enfant pourra vivre une vie autant plus belle en plombier plutot qu'en avocat. Le mérite n'est pas aux valeurs, le mérite est une chose qui revient à la fois au travail et à la séduction des supérieurs à l'heure actuelle , aucune utopie chevaleresque ou romantique ne vient s'y opposer si ce n'est un certain équilibre voulu par le système français(que compte remettre en question un certain petit bonhomme soutenu en majorité par notre peuple).

Alors bon : le désir se satisfait t'il de la réalité ? C'est le sujet du bac cette année.

 Bien sur que non, la réalité est merdique, la réalité est l'anxiété de voir ses désirs propres échouer et les désirs des autres pour nous échouer par la même occasion. On se sent redevable envers nous même suite à une note de travers mais aussi redevable à nos proches et dans une plus large mesure à la société . On doit payer pour notre misérable incompétence intellectuelle et notre "manifeste insubordination au travail" Voltaire a gagné la bataille du travail dans Candide et il doit encore bien en rire. Mais nous ne sommes pas tous obligés de se résoudre à épouser une cunégonde devenu laide et accariatre et à entretenir un potager pendant le restant de sa vie. Enfin pas à l'epoque , il est en effet maintenant difficile de partir à l'aventure en choisissant le premier bateau pour les états unies. Tout est connu, il n'y a pas de Far West , plus de nouveau monde.
 Il reste le faux, ce qui n'est pas réel, l'utopie. Alors les livres de "fantasy" et de sciences fictions sont revenus à la mode et le marché de la bd et du manga est en grande hausse. Il en va de même pour le rôlisme et dans une plus large mesure des mmorpg (qui étaient moins fréquentés au départ et qui peuvent pour certains se vanter maintenant de faire jouer des millions de personnes à travers le monde). De moins en moins de personnes font confiances en la réalité pour se satisfaire, quitte à foirer un Cv ou un diplome pour finir de lire son cycle de fantasy préférée ou ne pas manquer une partie de world of warcraft . La plupart de ces personnes réussisent néanmoins à franchir les étapes et parviennent à avoir un emploi qu'ils ne détestent pas mais qu'ils n'affectionnent certainement pas au plus haut point et dans sa globalité . Pour le peu qu'il reste de bien dans la réalité, on se ruine pour un voyage à l'etranger ou on passe un peu de temps en compagnie des arbres et des champs , le temps d'une ballade avec son compagnon ou sa compagne. Enfin tout ceci est une conception personelle et romantique, pour moi seuls les sentiments , la nature et l'histoire narrative (pas en tant que science) sont des choses qui permettent de sortir du monde gris et de la réalité actuelle. Point d'obscurantisme cependant, la compétition a toujours existé dans notre espéce , cependant elle est plus intellectuelle qu'à la pointe de l'épée ce qui n'est pas plus mal. Mais les valeurs n'existent plus, ni les utopies dont on cherche à se rapprocher et ceci peut être depuis les années quatre vingt, il demeure cependant des familles ou l'education apprend encore les valeurs du respect et de la loyauté (certainement pas les familles ou l'on aspire à une carriere politique) .

Continuons donc à vivre, allons dans les musée et dans les forêts ou dans d'autres mondes que le notre. Buvons et mangeons des plats "traditionnels" pour romancer ces époques ou l'on croyait aux esprits et aux dragons, élevons nous l'espace d'un instant dans cet ailleurs si rassurant tout en n'oubliant pas la réalité, les rêveurs sont ceux qui savent éperduemment comment fonctionne la réalité et ne sont parfois pas des "naifs pommés" ils sont volontairement ailleurs pour éviter d'être là. Bien heureusement nous avons encore la liberté de nous évader, notre démocratie le permet encore.

Jolies rêves à tous ceux qui sont passés par là.

Par HeartlessAngel le Dimanche 17 juin 2007 à 21:26
Vous êtes bien virulent aujourd'hui...
Ma réalité aujourd'hui est un cercle étrange, un cercle de pelouse foncée sur l'herbe verte...
Et dans ma douce folie, j'ai le désir d'y voir mon petit monde sous le bouleau protecteur...
La magie est là où nous la voyons l'horreur en est de même...
Par brimir le Lundi 24 décembre 2007 à 11:58
Pour dépasser cet état d'esprit romantique, assez négatif dans le fond, il faut comprendre que lorsqu'on va dans une forêt c'est pas pour aller dans un autre monde que le notre, mais c'est pour retourner dans le vrai monde. De même il faut comprendre que le but de la spiritualité ce n'est pas la fuite du monde materiel, mais c'est de adorer celui ci, il faut à nouveau unir le spirituel et le materiel. Et aussi il faut comprendre que la mythologie ne sert pas à se créer des autres mondes pour fuire le notre, mais à représenter notre monde. (tu n'en parles pas mais quand tu parles de manga, de jdr, etc ça revient à peu près au même, c'est une sous mythologie sans connotation péjorative) Une fois que les gens l'auront compris alors on pourra dépasser le désenchantement du monde.
Et pour appliquer tout ça je n'ai trouvé qu'une solution: le paganisme.







 

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